Toutes les mises en scène de nos créations on été assurées par
Mario Dragunsky

 

Blanche Neige de Florent Viguié (éditions Milathéa)

Une adaptation libre du conte de Grimm où le Miroir est Facebook.
Sous forme de comédie musicale.
Avec un comédien chanteur compositeur et violoncelliste et deux comédiennes chanteuses et danseuses, plus une danseuse chorégraphe.

Drôle, décalée, émouvante, impertinente, cette Blanche Neige décoiffe...

 

 

Borges & Goya Deux pièces du sulfureux auteur hispano-argentin Rodrigo García... Jouées au festival d'Avignon 2013. Le papa veut emmener les enfants au musée du Prado voir Goya, les enfants veulent aller à Eurodisney... Borges le plus grand écrivain de langue espagnole contemporain ne veut pas s'engager contre la dictature militaire...

 

 

 

 

Est-il un homme? de Primo Levi

L'adaptation (en collaboration avec Pieralberto Marché) et traduction en français de Primo Levi lui-même.
"
A de nombreux individus, à de nombreux peuples, il peut arriver d’estimer que « tout étranger est un ennemi ». Le plus souvent, cette conviction gît au fond des âmes comme une infection latente; elle ne se manifeste que par intermittence, en certaines occasions, et n’engendre pas un système de pensée. Mais quand cela arrive, quand le dogme inexprimé devient le fondement d’un syllogisme, alors, au bout de la chaîne, c’est le Lager. Le camp est le produit d’une conception du monde amenée à ses conséquences avec une cohérence rigoureuse : tant que la conception subsiste, les conséquences nous menacent. L’histoire des camps de destruction devrait être comprise par tous comme un sinistre signal de danger."


Primo Levi "Si c'est un homme"


Théâtre |  11 juillet 2011
La critique de Jean-Luc Bertet dans Le Journal du Dimanche
lundi 11 juillet 2011

 
Est-il un homme?

Seul en scène, Mario Dragunsky signe une belle adaptation de Primo Levi dans le Off

Mario Dragunsky installe sur scène le cauchemar à portée de voix. (Compagnie 4Cats)


Mario Dragunsky a la physionomie de son rôle.
Il joue Primo Levi, cet Italien raflé par la milice fasciste pour sa judéité à la fin 43 et déporté à Auschwitz en février 44 avec 649 autres "pièces" selon le terme usité par les nazis.
Il fit partie des 20 survivants de ce convoi et a raconté dans un livre autobiographique exceptionnel - Si c’est un homme - le processus de déshumanisation, la bestialité quotidienne et l’incroyable extermination de la Shoah…
Après des hésitations, Primo Levi en collaboration avec Pieralberto Marché en a écrit une adaptation théâtrale baptisée Est-il un homme? en sachant lui conserver la force de frappe du récit initial.
C’est elle que Mario Dragunsky interprète avec une sincérité si évidente qu’il installe véritablement sur scène le cauchemar à portée de voix, à portée de chair.
Les qualificatifs manquent souvent pour évoquer la réalité de la vie ou plutôt des mille morts de ces camps. On parle d’indicible.
Mais précisément, Primo Levi est parvenu à faire entendre la souffrance, le martyre de ses compagnons en lui donnant des mots.
Il n’y a pas chez lui d’exceptionnelles atrocités dont les nazis ont pourtant dressé quotidiennement et avec une absurde rigueur bureaucratique un infernal catalogue.
Il s’est attaché à montrer l’essentiel: le déni de la qualité d’homme.
La race autoproclamée supérieure avait réduit "l’ennemi" à l’état de chose.
La représentation proposée par Mario Dragunsky est ce que l’on appelle une petite forme : économie de moyens et seul interprète. Le comédien-metteur en scène assure ainsi tous les rôles, passe des détenus aux bourreaux, incarne la peur, la soumission, le mépris avec une efficacité remarquable.
La sobriété des décors et accessoires ne constituent pas un handicap mais au contraire une qualité.
Ils ne font pas écran à la violence et à l’horreur des faits rapportés.
Mario Dragunsky fait ainsi coup double : il signe un bel objet théâtral à l’utilité incontestable.
Courez l’entendre!

Est-il un homme? Espace Théâtre Saint-Martial, 2 rue Henri Fabre, Avignon. 06 17 34 15 31. A 15.50. Jusqu’au 31 juillet.
Jean-Luc Bertet - Le Journal du Dimanche
lundi 11 juillet 2011

 

 

"L'Enseigneur" de Jean-Pierre Dopagne (éditions Lansman)

"GRAND SAIGNEUR DEVANT L'ETERNEL

Où est le temps béni où le professeur exerçait un pouvoir incontestable et incontesté, où, démiurge respecté en sa chapelle, il officiait en paix et portait fièrement son sacerdoce ? Ce temps n'est plus et la pièce est tout sauf un plaidoyer rétrograde ; un cri d'amour pour une profession légèrement désenchantée peut-être…

L'enseignant n'est plus ce bon berger, il est tout au plus une bête de foire jeté en pâture à une meute de loups au regard bovin et impavide. Les yeux des gamins ne sont plus avides d'apprendre mais plutôt lestés par la vacuité de leur indifférence. La tête du prof apparaît, encadrée dans une lucarne, pour apprécier le degré d'affaissement des élèves sur leurs bureaux, indicateur symptomatique de leur potentiel d'attention disponible. Le pan s'effondre et révèle le prof, tapi, sous son bureau, écrasé, traqué. Lorsqu'il se redresse, c'est toujours cloîtré dans la quadrature d'un cercle infernal qu'il évolue sur scène, comme un ours en cage. Réclusion derrière son bureau ou détention derrière les barreaux, l'appareil scénique met ingénieusement le tout en un : blockhaus infernal !

" Qu'est-ce que ça veut dire être prof de littérature ? ". C'est avec cette question rituelle que ce professeur désabusé, incarné avec tendresse par le metteur en scène Mario Dragunsky, initie le cérémonial de la rentrée des classes. Cette question, c'est le point de départ d'une longue digression tour à tour désopilante, attendrissante, passionnée et désespérée. Tout y est : retour sur les illusions du débutant, intronisation en salle des profs, collègues dénués de tous scrupules déontologiques ou passionnés par tout, sauf par leur matière ; Mario Dragunsky se joue à merveille de tous ces " rôles " et endosse même celui des élèves en forçant à peine la caricature… "

Extraits d'une critique de Bérénice FANTINI Revue Rue du Theatre

Critique en intégral consultable en cliquant ici

 

Borges & Goya de Rodrigo García

« Il faut qu'on aille au Prado un de ces soirs, je dis à mes fils.
Alors ils me répondent qu'ils avaient prévu d'aller à Disneyland Paris :
Nous, on se dit que ce serait une bien meilleure idée d'aller à Disneyland Paris. Parce que pour
comprendre la tristesse de l'homme moderne, il vaut mieux passer un petit moment avec
Mickey en personne, c'est-à-dire un gamin souspayé qui passe douze heures à bosser et à
cuire dans son jus sous un costume en peluche sans un trou pour respirer, plutôt que de se
balader devant Saturne dévorant ses enfants ou Le Duel à coups de gourdin, ou n'importe
quelle autre peinture de Goya, Vélasquez, Zurbaran ou Bosch, me dit l'aîné de mes deux fils. »

 

"Gabriel ou le meilleur" de Mario Dragunsky.
Très librement inspirée du "Candide ou l'optimisme" de Voltaire.
Optimisme vient du latin optimum qui veut dire le meilleur. Gabriel est un Candide d'aujourd'hui mais l'histoire est inversée : il vivait dans la misère, va connaître l'opulence et c'est à la fin de son parcours qu'il trouvera le véritable valeur qui sauve de la misère du monde...
Une pièce pour 6 comédiens avec un décor adaptable à un espace frontal ou bifrontal. Nous pouvons fournir aussi la scène en bois pour les deux cas. Une pièce tout public à partir du collège. Totalement compréhensible sans connaître le Candide!

Mais particulèrement recommandée par des enseigants pour un public des lycéens connaissant l'oeuvre de Voltaire.

 

 

"Comme une histoire d'amour" d'Arthur Miller. Dans une adaptation originale, jouée et mise en scène par Mario Dragunsky, avec aussi Delphine Vincenot. Un huis clos qui nous montre un détective privé, Tom, qui cherche à comprendre pour quoi son client est toujours en prison depuis cinq ans alors qu'il est innocent du crime qui lui est reproché. Angela, call-girl, a les clés de l'affaire. Et entre eux il y a une histoire d'amour fou, terrible, passionnel...

Jouée avec succès à Bordeaux, Saint Etienne, Avignon, Saint Quetin de Baron, Andernos les Bains, La Teste de Buch, Morsang sur Orge, Rodez...

"Zoo Story" d'Edward Albee. Histoire d'une rencontre au Central Parc, à New York, autour d'un banc, dans l'urgence de Jerry : "à la vie à la mort". Il sera question d'un chien, d'amour, du besoin absolu de communiquer, de la passion, d'un couteau, des bourgeois et des autres, de solitude, de jazz, de sang, de Baudelaire, de perruche, des rires, de la fin.

 

"Maracas Cosmiques" de Mario Dragunsky. Un garçon se perd au milieu d'une forêt. Il part à la recherche de son père. Il va rencontrer des personnages (un sorcier, le prêtre du temple du Soleil, un singe, un renard, une jeune indienne...) qui l'initieront à la vie, la mort, l'amour et la connaissance... Jusqu'au moment surprenant des retrouvailles... Basé sur des récits des indiens de l'Amérique espagnole. Spectacle tout public, en tournée. Après Paris en 2001 il a été joué en Avignon 2002 à l'Espace Alya du 5 au 27 juillet. Tournée nationale en 2005 sous une nouvelle forme jouée à Urt et au château de Morlanne en parteriat avec le Conseil Général des Pyrénées Atlantiques.
Spectacle léger tout public à partir de 6 ans.

 

"Point de Mire" de Maïder Fortuné. Une lecture dans le château de Villandraut en 1994 de cette pièce autobiographique et inédite d'un jeune auteur qui a fait partie de nos cours de théâtre.

 

"Mademoiselle Julie" de August Strindberg. Il y a un guerre entre l'homme et la femme, disait Strindberg . La pièce est structurée comme une tragédie grecque, c'est à dire comme un polar. Un texte qui fend l'air avec des mots qui font mal. Percutant, d'une apparente simplicité, il porte en lui l'amour de Strindberg pour Hamlet, le désespoir, la haine de son époque et le peu d'espoir qu'on pouvait avoir, avec raison, avant les 2 guerres mondiales. Sexe et violence, dans l'espace des mots. Avec une scénographie de Roberto Plate et des lumières de Jacques Rouveyrollis.
"La mise en scène de Mario Dragunsky est historique!"

 

"Couplets à la mort de son père" de Jorge Manrique, poète espagnol du XIV° siècle qui écrit là un hommage à son père et à la grande figure du Père. Le dialogue du père avec la Mort ainsi que la structure de l'écriture en font une de plus belles pages de la littérature espagnole de tous les temps. Ce spectacle fut une recontre entre la danse et le théâtre où la musique était faite de mots. Spectacle en français et espagnol pour un comédien récitant et une danseuse.

 

"Sonrisas para tí", montage de 5 textes d'Anton Tchékhov, joué en Espagne, en espagnol. Créée à Saragosse, au Teatro del Mercado en 1995. Coproduit par trois compagnies espagnoles. Une adaptation contemporaine de textes de cet auteur qui mêle un humour grinçant à la Strindberg, un regard implacable de médecin et finalement un peu de tendresse pour le pauvre être humain qui se débat avec un monde qui le dépasse et un Dieu qui l'a abandonné depuis longtemps à son sort...

 

"Hamlet Machine" de Heiner Müller, une adaptation du chef d'oeuvre de Shakespeare pour l'ex Allemagne de l'Est de 1977. Hamlet veut arracher le masque, le sien, celui des dictateurs. Les derniers mots du théâtre qui essaient de sortir d'une bouche fermé, d'un stomach noué...

 

"Iphigénie Hôtel" de Michel Vinaver. Cette pièce clé dans le parcours du grand dramaturge français est une de rares pièces qui abordent avec une grande finesse et beaucoup d'humour un des thèmes les moins traités du théâtre en France : la guerre d'Algérie. Contrairement aux américains, obsédés par le Vietnam, cette guerre ne paraît pas inspirer le théâtre et le cinéma. Vinaver s'inspire de Tchékhov pour nous introduire dans l'univers d'un hôtel grec où quelques touristes français vivent la guerre à la radio et assistent à la prise de pouvoir du réceptionniste, pendant l'agonie de l'ancien propriétaire, comme un lointain écho de la Cérisaie

 

"L'Orfeo" de Monteverdi. Cet opéra où le texte commence à avoir la primauté pour la première fois a été composé en 1609. Selon le grand chef Nikolaus Harnoncourt : "Monteverdi n'a pas créé de neuf toutes ces formes, mais il a fondu l'ensemble existant de possibilités musicales nouvelles et anciennes en une unité qui, elle, était absolument nouvelle"

 

 

"Noces de Sable" de Didier van Cauwelaert. Une pièce qui est aussi une histoire d'une recontre, drôle et émouvante, entre deux personnages suicidaires, une écrivaine et un jardinier. Ensemble ils vivront enfermés, dans une maison au bord de la mer, là où elle essaiera d'écrire pour retrouver le goût de la vie. Elle va essayer de faire du jardinier un personnage de son roman. Mais le personnage veut vivre sa vie et sa passion aussi. La légèreté n'empêche la profondeur et l'humour sauve du désespoir...

 

 


 

"Buenos Aires Buenos Tangos" de Mario Dragunsky, musique de Fernando Millet . Une comédie musicale sur le monde du tango. Le rapport entre les Argentins de l'exil et leur pays. Des liens complexes d'amour et de haine. Comme dit Borges à propos de la ville de Buenos Aires : "Ce n'est pas l'amour qui nous unit mais l'épouvante, ça doit être pour cela que je l'aime tant" Un spectacle qui mêle danse, chant, musique, poésie et théâtre. L'humour et l'émotion sont aussi présents car nécessaires.

 

"Borgès en scène" de Mario Dragunsky sur des textes de Borgès, Baudelaire, Shakespeare, et d'autres auteurs. Un hommage au plus grand écrivain de langue espagnole du XX° siècle admiré et source d'inspiration de Julio Cortazar, Umberto Eco, Jacques Lacan, Woody Allen et tant d'autres. On connaît son goût des miroirs, des labyrinthes, du sable, des tigres... Il disait que la Bible était un de chefs d'oeuvre de la littérature fantastique. Il faisait de l'humour une arme, contre la bêtise des militaires et celle des fanatiques. Il a ouvert des portes, à la langue et à la pensée.

 

 

Dossier projet "L'Enseigneur"