de Julio Cortazar

mise en scène de Mario Dragunsky

Note complémentaire


"Jour de répétition" de Julio Silva

 

Un grand projet bilingue français/espagnol pour les saisons à venir (nous n'avons pas de date fixe pour le moment)
Des contacts sont déjà engagés en Gironde, en Aquitaine, dans la Région Parisienne, en Espagne et en Argentine. Une réunion est prévue en cours de saison à Terrasson, en Dordogne coordonnée par l'O.A.R.A.

Nous avons besoin d'autres partenaires : co producteurs, diffuseurs ou d'autres formes de collaboration à étudier, sans une aide financière nous ne pouvons pas, hélas, commencer ce projet! Les partenaires publics sont frileux.
Pourquoi ?


Adapter ce roman mythique pour 5 comédiens et 3 comédiennes a nécessité un grand travail de réflexion et de quête : de sens et de jeu.

A 16 ans j'ai lu Marelle et j'ai découvert la liberté. De lire et de penser, "d'aller de l'être au verbe et non pas du verbe à l'être" sans l'obligation de le faire comme "il le fallait". La liberté d'imaginer qui allait être aussi celle de l'Utopia de ce queJulio Cortazar nomme "le kibboutz du désir", cet endroit sacré, de "complétude" (comme le dit Saúl Yurkievich) qu'on a rêvé. Maintenant cette histoire est un peu la mienne et surtout la notre. Le partage. D'abord avec l'équipe, maintenant avec le public. Partage nécessaire, avec la parole dite, au théâtre.

La monter au théâtre, dans la belle adaptation du dramaturge Ricardo Monti, pour dire Cortazar, pour dire les immigrés, qui sont aussi émigrés, le voyage, ce sentiment particulier, si argentin, d'être de nulle part, et aussi de toute part. La patrie des amis. Et celle des ennemis aussi. Pays sans "le stupide passeport bleu". Mais sans aucun sentiment national. Car comme dit Jacques Vaché dans un extrait de sa "Lettre à André Breton", que Cortazar met en exergue de "Marelle" : Rien ne vous tue un homme comme d'être obligé de représenter un pays.

Pour (re)trouver cette liberté de ton. Ce jazz théâtral. Cette lumière, cette émotion à partager. Et le besoin de rire avec cet humour jouissif de Julio. Rire qui éveille.
Nous rêvons de rencontrer la Sybille. Et elle, de quoi rêve-t-elle?

Marelle fait partie de ces textes essentiels qui méritent qu'on dise qu'ils sont nécessaires. Qui posent des vraies questions. Dans quel monde vivons-nous? Et quoi de nos désirs et de nos rêves? Le monde ne doit être que résignations et cynisme?

Marelle nous parle des personnages riches et complexes. Qui ont une chair. Qui vivent! Ce ne sont pas de pantins opaques. Ce sont des êtres de passion, sexe, rêve, contradictions, lâchetés et amour. Cet amour est si loin de la facilité qu'il faudrait trouver un autre mot. Le mieux pour nous est de le dire avec les mots de Cortazar et avec nos moyens, ceux de notre théâtre : beauté et passion.

 

Projet bilingue. (Au moins!) Pour la France, l'Espagne et l'Amérique Latine.
Avec Marelle on joue à aller de la Terre au Ciel et puis à refaire le parcours. En 33 petites scènes qui peuvent se jouer dans des ordres différents comme le roman peut se lire dans des ordres différents.

 

"Comme une histoire d'amour"d'Arthur Miller

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