Résumé de la pièce

 

 

Quelle est l'histoire qui est racontée dans " Marelle " ? Difficile de la résumer ! Mais disons que dans la première partie " De l'autre côté " (c'est à dire à Paris), Horacio habite avec " la Sibylle ", et avec des amis il forme le Club du Serpent. Le fils de la Sibylle, Rocamadour, meurt, ce qui donne lieu à une des plus belles pages du roman (et de la " pièce "), de l' émotion et de la poésie pure (la lettre à son bébé). Horacio et la Sibylle se séparent, après être passé par plusieurs crises.

 

 


Julio Silva:"Silvalandia"

 

 

Dans la deuxième partie du roman " De ce côté-ci ", Horacio est rentré à Buenos Aires, il vit avec son ancienne " fiancée " Gekrepten (seulement évoquée dans l'adaptation théâtrale) qui l'a attendue. Il travaille avec Talita et Traveler dans un cirque puis dans un hospice. Il croit voir la Sibylle en Talita et cela le conduit à sa deuxième " crise ". Jusqu'à découvrir que l'amour de ses amis est ce qui le sauvera du " feu sourd et sans couleur " Dans la troisième partie " De tous les côtés " des notes, des bouts de romans de Morelli, des pensées, des réflexions…
Voilà pour le roman en très, très bref !
Dans la pièce on joue une petite marelle de " Marelle ". Buenos Aires et Paris sont des cases de la grande " Marelle ". Morelli l'écrivain, jette la pierre et nous amène dans l'un ou l'autre des côtés. L'espace de la scène est celui du rêve. Le temps est subjectif. On joue avec le passé et le présent, l'ici et l'ailleurs. En cela on rejoint (paradoxalement ?) la tradition. En effet, ne dit-on pas du théâtre classique qu'il est toujours un acte " hic et nunc " qui évoque toujours un " ailleurs autrefois " ?

"¿Encontraría a la Maga?" " Allais-je rencontrer la Sybille?"
Par ce commencement on est tout de suite pris dans la quête d'Horacio, qui cherche la Sybille qui, elle, parcourt Paris, avec ses chaussures rouges, chantonnant avec une clocharde, "Les amoureux du Havre" de Ferré. C'est du théâtre.

Les personnages du "club du Serpent" sont plus intéressants les uns que les autres, fous, passionnés, étrangers, artistes, pauvres, passionnés, amoureux de jazz, de peinture, de poésie... Attachants, émouvants et drôles.


Marelle est construite comme un puzzle. Pas de récit linéaire. Ce n'est pas le temps matémathique qui compte. C'est le temps intérieur, c'est celui du rêve.
Marelle parle de tant de choses dans une langue qui est forte, drôle, puissante. Cortazar avait des choses à dire : "si je n'avais pas écrit Marelle je me serais jeté dans la Seine".
Ca parle aussi de l'étranger, de celui qui est là où il ne devrait pas être.
Des êtres en exil.
Loin.
De ceux qui cherchent. De ceux qui ne trouvent pas forcément.
Il y a une énergie forte et particulière dans Marelle.
Faite de sensualité, de désespoir, de cynisme, de la flamme qui à l'intérieur brûle, me brûle, nous brûle...

© Mario Dragunsky

 

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"Comme une histoire d'amour"